Il y a quelques semaines, nous avons eu le plaisir de poser quelques questions à Laurent Brunas, directeur de Manufacture Regain. À travers cet échange, riche en anecdotes, nous souhaitons vous partager celui sans nos pulls en laine comme notre iconique pull Boby et notre dernière innovation bébé, la gamme zéro couture en mérinos recyclé tricoté en 3D n’auraient pas vu le jour.
Relocalisation textile, avenir du made in France et tricotage 3D sont au cœur de cet échange que vous pourrez retrouver en intégralité à la suite de ces trois questions !
La relocalisation de l’industrie textile, un regain d’intérêt ?
Si la relocalisation textile semble gagner du terrain dans les projets de développement soutenus par le plan Relance – et dans la volonté des consommateurs de privilégier l’achat de vêtements estampillés made in France - la lecture de ce regain d’intérêt est différente pour Laurent Brunas. En effet, avant la crise du Covid-19, de nombreux acteurs de l’industrie textile avaient manifesté un vif intérêt dans la possibilité de retrouver une production 100% sur le sol français. Cependant, ces acteurs se sont désormais retrouvés freinés par deux points bloquants : le coût des matières premières, qui a explosé depuis 2022 – le coton recyclé a, par exemple, augmenté de 90% entre 2021 et 2022 – et le coût de l’énergie, qui n’a jamais été aussi haut. Les marques ont alors reporté leur projet de production 100% made in France et se sont alors tournés vers d’autres pays européens pour assurer leur production et faire baisser leur coût de revient pour assurer un prix de vente qui ne s’envole pas.
Le made in France : quel avenir ?
Attention, l’avenir de la fabrication française n’est pas noir pour autant, loin s’en faut ! En plus d’investissements publics et privés qui tendent à se multiplier, la production à la française, c’est également un vrai savoir-faire, une vraie capacité d’adaptation, permettant des livraisons en temps et en heure, et une volonté d’innovation sans limite. Pour Laurent Brunas, l’avenir du made in France passera donc par un triptyque : innovation, adaptation et réactivité.
En revanche, une inconnue demeure. En période de récession, les consommateurs seront-ils prêts à augmenter leurs dépenses pour des vêtements de meilleure qualité et qu’ils garderont plus longtemps, avec une empreinte carbone moins importante tout en créant de nombreux emplois ?
Le tricotage 3D : quels avantages ?
Marqueur de cette volonté constante d’innover, Laurent a décidé d’investir sur une machine 3D permettant un tricotage sans couture. Incroyablement innovante, cette machine permet de limiter au maximum les chutes de tissus et les déchets puisque cette machine utilise seulement la matières première nécessaire pour produire le vêtement.
Last but not least, elle demande très peu de confection comparativement à un tricotage « classique ».
Dernier point : elle permet un gain de temps très important, ce qui induit à un excellent rapport qualité/prix.
Le résultat ? Ce sont des vêtements sans couture, extrêmement confortables, résistants et idéalement adaptés à la physionomie des enfants, leur permettant d'être pleinement libres de leurs mouvements.
Découvrez l’interview en intégralité en cliquant sur ce lien !